L'Aquarium tropical

L'Aquarium tropical est un lieu unique et historique. Il fait partie des grands aquariums français renommés. Ses missions, qui ont évolué au cours du temps depuis sa création en 1931, s’appuient aujourd’hui sur 3 piliers.

Émerveiller et sensibiliser

Avec ses 85 bassins, constitués pour deux tiers d’entre eux d’eau douce et un tiers d’eau de mer, et ses deux terrariums, l’Aquarium présente des écosystèmes aquatiques tropicaux et les espèces qui les peuplent.

Présentés comme des tableaux vivants, ces bassins reconstituent le plus fidèlement possible des milieux naturels, tels que les récifs coralliens, la mangrove, les lacs africains, les rivières d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique, les grands fleuves, les grottes ou les sources. Les espèces animales et végétales qui les peuplent sont représentatives et parfois endémiques à ces milieux.

L’ensemble de l’Aquarium incite en premier lieu à l’émerveillement et l’observation attentive de ses pensionnaires. Pour répondre à l’étonnement et au questionnement des visiteurs, des fiches et panneaux apportent de nombreuses informations sur les milieux et les espèces présentés, leur fonctionnement, leur fragilité face aux menaces actuelles.

En complément, les expositions annuelles et les divers événements qui ponctuent la vie de l’Aquarium tropical apportent des éclairages et des informations complémentaires sur les enjeux environnementaux contemporains, comme le changement global, les pollutions de toutes sortes, l’exploitation ou la dégradation des milieux.

Ainsi l’Aquarium tropical est un lieu qui s’appuie sur l’émerveillement, la contemplation, pour passer de l’étonnement au questionnement et à la connaissance et la protection de la nature.

Accueillir les espèces dans les meilleures conditions

La collection de l’Aquarium compte environ 5 000 animaux et 550 espèces. Ces chiffres varient cependant continuellement en fonction des reproductions, des mortalités, des échanges avec d'autres aquariums publics, des achats et des dons.

Afin d’accueillir ces pensionnaires dans de meilleures conditions possibles, un ensemble de techniques aquariologiques sont mises en place. Elles permettent d’assurer un environnement de vie favorable, avec suffisamment de place pour que chaque animal puisse évoluer, une qualité d’eau optimale, un régime alimentaire adapté à chaque espèce, une surveillance quotidienne de leur santé et des soins immédiats en cas de maladie.
Éclairages des bacs, régulation de la température et des caractères physico-chimiques de l’eau des aquariums, filtration de l’eau, décors, plantations et aménagements sont le travail quotidien de l’équipe d’aquariologistes.

Les pensionnaires de l’Aquarium proviennent pour la plupart d’élevages ou de revendeurs respectueux de la conservation des espèces. L’Aquarium peut également servir de refuge à des espèces saisies par les douanes dans le cadre de commerce illégal, comme les coraux par exemple. De nombreux échanges ont aussi lieu très fréquemment au sein du réseau des aquariums de France ou d’Europe, pour partager une espèce, trouver un lieu d’accueil pour un individu qui aurait grandi et se trouverait un peu à l’étroit, rapprocher mâles et femelles pour assurer la reproduction.

Contribuer à la conservation des espèces et à la recherche scientifique

L’Aquarium est aussi un centre qui contribue à la connaissance des espèces tropicales.
Les informations accumulées sur les pensionnaires, sur le cycle de vie, l’alimentation, les comportements ou autres, vont alimenter des bases de données partagées entre tous les aquariums et la communauté scientifique.

Des programmes de sauvegarde d’espèces sont mis en place et parfois permettent d’éviter l’extinction d’espèces en danger d’extinction dans le milieu naturel. Ces programmes de conservation d’espèces sont également menés sur le terrain : l’Aquarium tropical coordonne par exemple le programme Fishnet Madagascar.

Les bacs sont également des lieux d’observation qui intéressent particulièrement les chercheurs. Le Muséum national d’Histoire naturelle mène une recherche sur le corail Pocillopora damicornis afin de mieux comprendre le rôle de certaines bactéries dans la transformation de son squelette calcaire.