Article de dossier/point sur

Revisiter les migrations européennes

Si les migrations entre pays européens sont nombreuses et anciennes, elles sont souvent invisibilisées et euphémisées de plusieurs manières.

chargée de recherche en sociologie, CNRS, LEST, Aix Marseille Université, Ined, ICM
professeure de sociologie, université Paris 8, Cresppa-CSU
directeur de recherche, Institut national d’études démographiques (Ined)
maître de conférences en sciences de l’éducation, université de Lille, Cresppa-CSU, Ined

En effet, du fait de la mise en place de la Communauté puis de l’Union européenne, une représentation dichotomique s’est imposée et durcie au fil des décennies. Il y aurait, d’une part, une « libre circulation » supposée volontaire et sans entrave au sein de l’UE, celle d’« Européen·nes mobiles » qui ne sont plus
pensé·es comme des migrant·es et, d’autre part, des migrations contraintes voire illégitimes, celles des « migrant·es » ou des « immigré·es » et des « réfugié·es » venu·es d’autres pays.