Solos dorés
Le Palais de la Porte Dorée accueille le Festival Paris l’été, rendez-vous estival des arts vivants, avec une programmation plurielle ! À travers des solos inventifs, les artistes vous invite à déconstruire vos représentations des corps.

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© Luca Truffarelli
Pour le Festival Paris l’été, le Forum se fait lieu de partages et accueille trois jeunes chorégraphes pour une découverte de leur exaltante inventivité. Interprètes repéré·e·s dans de nombreuses compagnies, ces artistes sont devenus depuis peu créateur·rice·s à part entière et signent désormais des œuvres qui ne laissent pas indifférents. Les pièces manifestes de Calixto Neto, qui proposent de nouveaux récits pour les corps invisibilisés, notamment dans son Brésil natal, ou le jeu de riposte contre les stéréotypes, corporels par Thibaut Eiferman, féminins par Rebecca Journo.
Textes pour Paris l’été © Matthieu Banvillet
L’Épouse de Rebecca Journo
Née de l’univers des marionnettes, L’Épouse raconte l’histoire d’une mariée déchue dont le langage n’est que corps. Véritable rencontre avec le public, ce solo, à la croisée du spectacle et de la performance, place la représentation au cœur d’une marche nuptiale revisitée. Rebecca Journo joue avec le spectateur qui découvre le corps mécanisé d’une figure archétypale féminine pour tenter d’en déconstruire les présupposés.
Crédits
- Chorégraphie et interprétation : Rebecca Journo
- Musique : Claire M Singer – The Molendinar
- Production : La Pieuvre
- Soutiens : Danse Dense, Collectif 12
- En coréalisation avec le réseau Les Petites Scènes Ouvertes avec le soutien du mécénat de la Caisse des dépôts
- Projet soutenu par la Région Île-de-France dans le cadre du dispositif FoRTE – Fonds régional pour les talents émergents

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© Alain Julien
Après ses études au conservatoire Trinity Laban à Londres, Rebecca Journo travaille pour des compagnies européennes telles que Konzert Theater Bern, Brokentalkers, celles de Tabea Martin et de Michèle Murray. En 2018, elle fonde sa propre compagnie, La Pieuvre, en collaboration avec Véronique Lemonnier. En parallèle de la création des solos L'Épouse (2018) et La Ménagère (2019) sur les archétypes féminins, elle s’intéresse au chant des baleines avec le trio Whales (2021). Viennent ensuite Portrait (2022) et Les amours de la pieuvre (2024).
Outrar de Calixto Neto
Outrar, projet initié par la chorégraphe brésilienne Lia Rodrigues, invite à une réflexion sur les corps considérés comme “autres” dans nos sociétés. Avec pour point de départ une bande sonore de 21 minutes, une liste de mouvements et la poésie de Fernando Pessoa, Calixto Neto oscille entre aller vers l’autre et demeurer en soi. Le danseur brésilien bifurque, décale son pas et ses gestes, pour se laisser posséder par la figure marginale indéfinie qui l’occupe et le transforme.
Crédits
- Conception et invitation : Lia Rodrigues
- Chorégraphie, interprétation : Calixto Neto
- Bande originale : Zeca Assumpção, Henk Zwart, Mendel, Grupo Cadeira (Inês Assumpção, Jorge Potyguara, Miguel Bevilacqua, Henrique Rabello)
- Production, diffusion : Julie Le Gall
- Production déléguée : VOA – Calixto Neto
- Production à la création : Kunstenfestivaldesarts, Bruxelles

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© WernerStrouven (RHoK)
Calixto Neto est un danseur et chorégraphe de Recife (Brésil), installé en France depuis 2013. D’abord formé au théâtre à l’université Fédérale de Pernambuco, il entre dans la danse en intégrant le Groupe Experimental de Danse, puis au CCN de Montpellier. En parallèle de ses collaborations avec les chorégraphes Mette Ingvartsen, Luiz de Abreu ou encore Volmir Cordeiro, il développe des solos dont oh ! rage (2018). Sur invitation de la chorégraphe Lia Rodrigues, pour qui il a été interprète pendant 7 ans, il crée le solo Outrar. Puis, la pièce de groupe Feijoada voit le jour en 2021 pour le Festival d’Automne à Paris. Pour lui, la scène est un lieu d’intersection entre les notions d’identité, de représentation du corps noir et de la décolonisation. Calixto Neto est artiste associé à Points Communs - Nouvelle scène nationale de Cergy-Pontoise / Val d’Oise depuis 2024.
HHH Hand, Heart, Head (extrait) de Thibaut Eiferman
H H H. Hand, heart, and head. La main, le cœur, la tête. Cette performance est un jeu réflexif où s’engagent corps réel et corps artificiel, dislocation et intégrité, sensualité et mécanique, danse et arts plastiques. Avec sur scène un mannequin, symbole du stéréotype et de la norme, et un danseur, qui questionne les injonctions d’une civilisation tournée vers le corps idéal, Thibaut Eiferman trouble l’appréhension entre chose et personne. À quelles règles intimes se conformer ou se déformer ? À la répétition et au minimalisme du vocabulaire gestuel viennent se superposer des moments d’humour, de festivité et d’extravagance.
Crédits
- Chorégraphie et interprétation : Thibaut Eiferman
- Dramaturgie : Agathe Vidal
- Lumière : Laurent Patissier
- Costume design : Marylin Perrod
- Production : Compagnie Entity
- Coproduction : Danse Elargie 2020, Groupe Geste(s) 2021, Drôles de Dames (DdD)
- Résidences et accueil studio : Micadanses, La Ménagerie de Verre, Le Regard du Cygne, La Briqueterie CDCN du Val-de-Marne, Le Centre National de la Danse (CND de Pantin), La Maison du Théâtre et de la Danse (Épinay-sur-Seine), Théatre Paul Éluard (scène conventionnée de Bezons), Le Prisme (Élancourt), Les Laboratoires d’Aubervilliers, Théâtre des Roches (Montreuil),Théâtre des Bergeries (Noisy-le-Sec), Les Bords de Scènes (Juvisy-sur-Orge), le Centre Culturel Jacques Prévert (Villeparisis)
- Soutien : Groupe des 20 Théâtres en Île-de-France
Le projet HHH a été subventionné par l’Adami.

© Luca Truffarelli
Chorégraphe et danseur d’origine franco-américaine, Thibaut Eiferman suit une formation de danse à l’école American Ballet Theatre à New York avant d’être interprète dans plusieurs compagnies dont le Ballet BC, celle Christian et François Ben Aïm ou encore de Marco da Silva Ferreira. En 2019, il fonde la Compagnie Entity. Sa pièce HHH est primée plusieurs fois. En 2024, il est en résidence chorégraphique à la Cité Internationale des Arts. Son travail, qui se situe à l’intersection du champ théâtral et de la danse, est une véritable quête de liberté du corps.