Spectacles et performances

Monument aux Vivant·e·s

Gaëlle Choisne

Avec Monument aux Vivant·e·s, l'artiste franco-haïtienne Gaëlle Choisne propose du mois de mai 2022 au mois de juin 2023 sept rendez-vous au Palais en hommage aux victimes du colonialisme et à leurs descendants.

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Monument aux vivants
© DR

L’œuvre est produite par le programme « Mondes nouveaux » mis en œuvre par le ministère de la Culture dans le cadre de France Relance, en collaboration avec le Palais de la Porte Dorée.

Le projet artistique Monument aux Vivant·e·s

Plusieurs générations d’hommes et de femmes devenus esclaves ont été transportées, marchandées, humiliées et mutilées, maltraitées, tuées sans sépulture et sont mortes sans nom. Comment en faire le deuil ?

S’inspirant du modèle Kübler-Ross qui théorise le concept de deuil comme une série de phases supposées mener à son acceptation, Gaëlle Choisne déploie au sein du Palais de la Porte Dorée, ancien Palais des colonies édifié pour l’Exposition coloniale de 1931, une série de gestes, d’œuvres et de moments comme autant d’étapes destinées à la construction d’un Monument aux vivant·e·s, parmi lesquels une œuvre sculpturale qui sera installée en 2023 au sein du parcours d’exposition permanent du Musée national de l'histoire de l'immigration.
L’ancien Palais des colonies porte en lui une histoire douloureuse et conflictuelle qu’il s’agit de mettre en lumière afin de questionner et de proposer quelques pistes afin de tenter d’honorer nos ancêtres.

Gaëlle Choisne

Gaëlle Choisne (1985, FR) vit et travaille entre Paris et Berlin.

Sensible aux enjeux contemporains, la pratique de Gaëlle Choisne rend compte de la complexité du monde, de son désordre politique et culturel, qu’il s’agisse de la surexploitation de la nature, de ses ressources ou des vestiges de l’histoire coloniale, où se mêlent traditions ésotériques créoles, mythes et cultures populaires.

Ses projets sont conçus comme des écosystèmes de partage et de collaboration, des poches de « résistance » où se créent de nouveaux possibles, notamment avec le projet Temple of Love. Initié à partir de l’essai inédit sur l’amour de Roland Barthes, Fragments d’un discours amoureux (1977), Gaëlle Choisne ajoute au concept d’amour une dimension politique en rendant hommage aux corps invisibilisés, aux âmes minoritaires et fragilisées ainsi qu’aux cœurs dépossédés. Temple of love est un projet évolutif se définissant au travers de ses modes d’apparition et de sa genèse en fonction de ses invitations et de sa localisation.

Les oeuvres/installations de Gaëlle Choisne ont été exposées dans de nombreuses institutions telles que : Centrale Powerhouse (Montreal), CAFA Museum (Pékin), Pera Museum (Istanbul), MAM - Musée d’art moderne de Paris, Musée Fabre (Montpellier), Zacheta Gallery (Varsovie), The Mistake Room (Los Angeles), Bétonsalon (Paris), Gr_und project space (Berlin), MAMO - Centre d’art de la Cité radieuse de Marseille, Centre d’art contemporain La Halle des bouchers (Vienne), Musée archéologique Henri-Prade (Lattes), Musée des Beaux-Arts de Lyon et dans l’exposition Les moyens du bord, La Villette x Centre Pompidou, Paris, France, 2020 etc. Elle a également participé à de nombreuses biennales et triennales : 5e Triennale du New Museum (2021), 13e Biennale internationale de Lyon (2015), 12e Biennale de La Havane (2015), 13e Biennale de Sharjah (2017) et 14e Biennale de Curitiba (2017).

Elle a fait partie de nombreux programmes de résidence en France et à l’international tels que le Bethanian-KW (Berlin), la Rijksakademie (Amsterdam), l’Atelier Van Lieshout (Rotterdam), la Cité Internationale des Arts de Paris et OPTICA & Art3 Valence (Montréal).
En 2021, elle est lauréate du prix Aware. En 2019, elle est nominée pour le prix de la Fondation Ricard et le Sam Art Project.
Gaëlle Choisne est représentée par les galeries Air de Paris, Romainville (FR) et Nicoletti Contemporary, Londres (UK).

L’œuvre est produite par le programme

La production remercie