Performance

Monument aux Vivant·e·s - FESTIVAL DÉPRESSION

Mercredi 10 mai 2023 à 20h30

Quatrième étape de la construction du Monument aux Vivant·e·s de l'artiste Gaëlle Choisne, FESTIVAL DÉPRESSION mêle cinéma, musique et performance pour aborder la "décompression mentale" entraînée par les violences subies par les personnes racisées.

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Capture d’écran du film de Gaëlle Choisne, The sea says nothing, 2015, vidéo couleur 169, 17’

Dans le processus de deuil, la dépression est le moment trouble de latence où l’on n’a plus ni force, ni espoir. La « dé-pression » renvoie aussi à une idée de décompression. Pour Gaëlle Choisne, la dénonciation de l’« état dépressif généralisé » chez certaines personnes racisées, lié au racisme et aux injustices auxquelles elles font face, mène à un début de décompression mentale.

Dans le Forum, l’artiste invite à une sorte de soin collectif performé, grâce à la musique et la parole de ses invités.

Gaëlle Choisne rend hommage à la compositrice haïtienne Carmen Brouard au travers de son œuvre And the sea says nothing, jeu de cinéma muet, accompagné des musiciens Lutxi Nesprias et Julen Zelaia  qui jouent La sonate vodouesque.
Sur l’œuvre-podium Larmes arc-en-ciel, l’autrice et comédienne Jo Güstin célèbre la culture noire et queer en embarquant le public dans le récit de ses légendes. Ndayé Kouagou, artiste et performeur, lui succède avec une performance énigmatique basée sur ses écrits sur le malaise, le pouvoir et la vulnérabilité.

La performance est précédée de la troisième étape du Monument aux Vivant·e·s, COLÈRE, PARDON ?

Crédits

Une soirée conçue par Gaëlle Choisne
Avec Lutxi Nesprias, Julen Zelaia, Jo Güstin et Ndayé Kouagou.

Ndayé Kouagou

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© Rebekka Deubner

Ndayé Kouagou est un artiste, écrivain, vidéaste et performeur autodidacte basé à Paris. Il crée des performances axées autour de textes dont il est l’auteur. Volontairement ou involontairement confus, il tente d'apporter une réflexion notamment autour des trois concepts suivants : malaise, pouvoir et vulnérabilité. Ses textes prennent l’aspect d’envolées philosophiques percutantes et parfois brouillées, cherchant souvent à interpeller directement le public. Il décrit son travail comme « assez intéressant, mais pas si intéressant que ça ou peut-être pas intéressant du tout ». Il a notamment présenté son travail à Auto Italia South East (Londres), Wiels (Brussels), Centre George Pompidou (Paris), Centrale Fies (Dro/Italie) et à Lafayette Anticipation (Paris) où il a aussi lancé son projet d'édition YBR* (Young Black Romantics). En avril 2023, il présente son projet The Guru à la Fondation Louis Vuitton. Ndayé Kouagou est représenté par Nir Altman (Munich).

Jo Güstin

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© Hugo Comte

Jo Güstin est une écrivaine, poète, humoriste et scénariste qui vit entre le Cameroun, la France et le Canada. Cette artiste pluridisciplinaire utilise la fiction, le storytelling et l’humour au service du féminisme noir intersectionnel. Avec ses projets, elle cherche à décoloniser les imaginaires. Après son recueil de nouvelles 9 Histoires lumineuses où le bien est le mal (2017) et son roman Ah Sissi, il faut souffrir pour être française ! (2019), Jo Güstin part s’installer à Toronto.

En 2020, elle y fonde DEARNGE SOCIETY qui met en avant la créativité des personnes noires et queers notamment par le biais de la série audio Contes et légendes du Queeristan (primée au OUT d’Or en 2021) ou encore le court-métrage Don’t Text Your Ex / Laisse ton ex tranquille sorti en 2022 (prix du meilleur film LGBT au Cannes Short Film Festival). Elle réalise également l’écriture d’un épisode de la série Arte H24.

Lutxi Nesprias

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© Sébastien Cambon

Originaire du pays basque, Lutxi Nesprias étudie le piano avec Ada Labèque et Germaine Devèze avant d'entrer au Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de Paris. Premier prix au concours de piano Claude Kahn, deuxième prix au concours international de piano de San Sébastien, prix de la Musique Romantique au festival de Tel Aviv, elle est admise en 2004 au Conservatoire National de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) où elle obtient son premier prix de piano. Elle poursuit ses études musicales dans la classe d'accompagnement au piano au CNSMDP de Paris, puis dans celle de chef de chant.

Régulièrement invitée, elle joue notamment lors de concert et festivals comme soliste ou chambriste (Piano Classique, Printemps de l'Académie Ravel, Festival des Abbayes) avec les violonistes Guillaume Latour, Shuichi Okada, Julen Zelaia, la soprano Manon Lamaison ou encore le flûtiste Frédéric Chatoux... Elle est actuellement pianiste accompagnatrice au CRR de Paris et au Pôle Supérieur Paris Boulogne Billancourt.

Julen Zelaia

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Julen Zelaia
© Patricia Truchsess

Né en 1995 à Pampelune, Julen Zelaia joue du violon depuis l’âge de 6 ans. Premier prix d’interprétation à 14 ans, il poursuit ses études de violon et de musique de chambre à l’Ecole Supérieure de Musique de la Reine Sofia à Madrid auprès des professeurs Ana Chumachenco, Heime Müller et Günter Pichler. En 2010, il en sort avec le prix du meilleur étudiant. Il continue ses études à l’Université de Musique et d’Arts de Munich. Depuis, il joue avec l’Orchestre Philharmonique du Bad Reichenhall, l’Orchestre Symphonique de Madrid et le Basque national Orchestra. Il participe également à une tournée avec l’Orchestre symphonique Freixenet de Madrid sous la direction de Gordan Nikolitch et à de nombreux festivals tels que le Savonlinna Music Festival en Finlande. Il est premier violon du quartet Albeniz. Il a reçu plusieurs prix dont celui de l’Académie Ravel en 2018.