Leyla McCalla - Jawhar
Figure internationale de la scène folk-blues contemporaine, la chanteuse et multi-instrumentiste Leyla McCalla entremêle l'héritage de la culture afro-américaine à ses racines haïtiennes dans un concert envoûtant. En première partie, Jawhar illumine le Palais de son Arabic dream pop, une rencontre entre Châabi et musique folk pleine de grâce.

Legende
Leyla McCalla
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© Chris Scheurich
Leyla McCalla
Native de New York et fille d'émigrés haïtiens engagés, Leyla McCalla puise son inspiration du blues, des musiques cajun et du folklore haïtien. Musicienne hors pair de violoncelle, banjo et guitare, la chanteuse et compositrice polyglotte a su créer un son unique, reflet de la richesse de son héritage et de ses expériences. Membre fondatrice du groupe Our Native Daughters et ancienne du groupe The Carolina Chocolate Drops, primé aux Grammy Awards, elle a su s’imposer sur la scène folk contemporaine.
Alors que dans son premier album Vari-Colored Songs (2014), elle rend hommage au poète et romancier Langston Hughes, figure du mouvement culturel afro-américain Harlem Renaissance, sur Sun Without the Heat (2024), Leyla McCalla s’intéresse aux féministes noires telles qu'Octavia Butler et Adrienne Maree Brown. Dans ce dernier album, elle mêle des mélodies et des rythmes d'afrobeat à des sonorités éthiopiennes tropicales brésiliennes, le tout sur fond de folk et blues américains. Son concert est une véritable ode à la liberté et à l’humanisme.
Jawhar

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© Andy Tierce
En première partie, la pop intemporelle du chanteur et compositeur belgo-tunisien Jawhar ouvrira la soirée. Né dans la banlieue de Tunis et révélé lors des Transmusicales de 2019, Jawhar a façonné son art entre les rives de la Méditerranée et le nord de la France avant de s’imposer en Belgique. Sa musique, qu’il qualifie d’arabic dream pop mêle la délicatesse du folk anglo-saxon à des accents orientaux, dans une langue oscillant entre l’arabe et l’anglais.
Après la pop mélancolique de Tasweerah (2022), Jawhar revient à ses premiers amours dans son dernier album Khyoot (littéralement « fils » en arabe) : un folk épuré et lumineux, écrit pour deux voix. Aux côtés d’Aza Mezghani, il tisse un dialogue subtil sur les liens invisibles qui nous relient à la nature, à la création et à ce qui nous dépasse. Khyoot explore la beauté de l’invisible et du relationnel, entre poésie et chaâbi rêveur.