Miroirs d'exil

Dans La Disparition des choses (Stock), Olivia Elkaïm plonge dans l’enfance de Georges Pérec, que sa mère, juive polonaise, a éloigné de Paris sous occupation nazie dès l’automne 1941, lui sauvant ainsi la vie. Le roman est bercé par l’amour maternel face à la colère du monde, et hanté par la peur de l’effacement.

Agnès Desarthe, quant à elle, signe avec Qui se ressemble (Buchet-Chastel) un récit à la fois intime et ample. Elle y explore ses origines à travers ses souvenirs d’enfance, la trajectoire de son père arrivé d’Algérie et la figure de sa grand-mère née en Libye, qu’elle trouvait semblable à Oum Kalthoum. La célèbre chanson de la diva égyptienne, Enta Omri, devient alors une musique-mémoire pour évoquer l’exil, la double appartenance juive et arabe, la langue, la transmission et la traduction.

En écho à notre époque, ces deux textes, dont des extraits seront lus par Claïna Clavaron, de la Comédie-Française — prennent une résonance particulière. Elle sera accompagnée en musique par le joueur de oud franco-algérien Fayçal Salhi, et en images par des archives des Enfants de la rue Vilin, à Belleville, où naquit Georges Perec en 1936.

La rencontre, modérée par Sonia Déchamps, sera suivie d’une vente d’ouvrages et d’une séance de dédicaces assurée par la librairie Le Phare.

Effractions, le festival de littérature contemporaine de la Bpi, revient du 18 au 22 février 2026 pour sa 7^e édition à la Gaîté Lyrique ! Au programme : des rencontres, des ateliers, des performances, avec une quarantaine d'auteurs et autrices qui font l'actualité littéraire et dont les œuvres explorent les liens étroits entre réel et fiction.
Plus d’informations : www.gaite-lyrique.net